Projet d’autonomie dans l’accès à l’eau au village de Kiedpalgo

Depuis son existence, la semaine de la solidarité reverse ses bénéfices à des fins solidaires ou humanitaires. Après une année de battement et de petits projets ponctuels, l’association a eu vent de plusieurs pistes de projets par l’intermédiaire des différents partenaires de l’ancien projet. Fort de l’expérience acquise avec le projet « Eau Pour Tous » à Pella, le Karnaval se relance dans de nouveaux projets d’accès à l’eau et d’autonomisation des populations locales, toujours au Burkina Faso.

1 – Présentation du village

2 – Contexte et objectifs

3 – Rapport des avancées

1 – Le Village de Kiedpalgo

Kiedpalgo est un village rural proche de Ouagadougou, la capitale. Il serait composé d’environ 9 000 habitant·e·s selon les estimations, réparti·e·s dans 5 quartiers. Le taux de scolarité des enfants (et par conséquent le taux d’alphabétisation) y est très faible.
Il est ressorti lors des différents échanges avec les villageoi·se·s que le besoin en eau y était particulièrement fort. Les 9 000 habitant·e·s se partagent difficilement 8 puits qui sont dans des états variables. Certains sont asséchés en période sèche, d’autres inaccessibles à cause des ravins que l’eau a créés… Ce manque d’infrastructures pousse parfois les habitant·e·s à faire plus de 20 km pour aller chercher de l’eau à la capitale.

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2 – Contexte et objectifs

En 2015, trois karnavaleu·se·x, Rémi, Héloïse et Thomas, entreprennent de se rendre au Burkina Faso pour visiter le pays et se rendre au village, afin d’établir un premier contact avec les habitant·e·s et les institutions locales. Grâce à Dadjouari Lébrini, sociologue et appui local sur les projets du Karnaval depuis le projet « Eau pour tous », une rencontre est organisée avec l’association locale de développement et des villageoi·se·s.

L’association Bangré-Nooma pour le Développement (ABND/BF) œuvre, dans la mesure de ses moyens, au développement du village. C’est elle qui a fait la demande au Karnaval Humanitaire pour la réalisation de forages dans le village. Par l’intermédiaire du président M. Nikiema, nous avons discuté avec les villageoi·se·s à propos des différents besoins du village, ainsi que sur les moyens à mettre en œuvre pour pallier à ces besoins. En effet, l’une des démarches de base du Karnaval quant à la manière de conduire les projets est l’autonomisation des villageoi·se·s et la pérennité des infrastructures et des organisations. Il paraissait donc capital de commencer par discuter avec tout le village, afin que chaque habitant·e puisse prendre en main le projet et sa conduction. M. Nikiema nous a d’abord décrit succinctement les principaux problèmes du village, en mettant rapidement l’accent sur l’accès à l’eau. Puis, nous avons discuté de l’organisation du système de gestion de l’eau au village. Il n’y a actuellement pas de système de gestion généralisé des forages. Nous avons expliqué au villageoi·se·s le fonctionnement du système de gestion d’eau à Pella, comme dans beaucoup de villages au Burkina. Ce système s’organise autour d’une Association des Usagers de l’Eau (AUE) conformément à la réforme du 3 novembre 2000 qui vise à améliorer la gestion des infrastructures hydrauliques d’alimentation en eau potable au Burkina.

Plus d’informations sur le Décret n°2000-514/PRES/MM/MEE ici :
Réforme du sytème de gestion des infrastructures hydrauliques d’alimentation en eau potable en milieu urbain et semi urbain

Après avoir notamment évoqué les questions d’assainissement de l’eau et de sensibilisation aux pratiques, les villageoi·se·s ont pu poser des questions auxquelles nous avons pris le temps de répondre.
Nous avons ensuite été accompagné·e·s par un bon nombre d’habitant·e·s pour faire un tour du village et un état des lieux des forages existants.

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Cette journée, au delà de l’expérience humaine formidable qu’elle représentait, nous a permis de mieux comprendre les enjeux autour de l’accès à l’eau dans les villages ainsi que l’organisation des communautés au Burkina Faso. Nous avons également pu prendre contact avec les différentes personnes sur place.

3 – Rapport des avancées

Novembre 2019 : « Green Koubri »

L’Afrique fait face actuellement à la problématique de la gestion des déchets, et en particulier celle des déchets plastiques. Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays africains, n’échappe pas à ce phénomène. En effet, avec un usage très important des sachets plastiques et le nouveau mode de vie des populations, la pollution au plastique étouffe les villes du Burkina Faso. À titre d’exemple, on estime que chaque habitant·e de Ouagadougou produit 0,5 kg de déchets par jour. Ainsi, environ 600 000 tonnes de déchets sont collectées chaque année dans la ville de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso. Cela en dit long sur l’importance de la pollution des déchets urbains dans la capitale burkinabée. Selon l’article 24 du code de l’environnement du Burkina, « Les déchets urbains sont des détritus de toute nature, (liquide, solide ou gazeuse) en provenance des maisons d’habitation et assimilés, des immeubles administratifs, des salles de spectacles, de restauration et de tout autre établissement recevant du public. Sont assimilés à des maisons d’habitation les casernes et les écoles ».

80% de ces déchets échappent à tout système de collecte et de recyclage. Ils polluent l’environnement et sont notamment responsables de la mort de bétail. Cet état de fait conduit à l’envahissement de l’espace public par les déchets. Parmi eux, les sachets plastiques, massivement utilisés, sont particulièrement visibles et dommageables. En effet :

• Ils favorisent la propagation de la malaria (paludisme) : les sachets obstruent les caniveaux, entraînant la stagnation de l’eau qui facilite la prolifération des moustiques ;

• Ils contribuent aux inondations, au mauvais état des voies de circulation et à l’enclavement des quartiers : les sachets enfouis imperméabilisent le sol et l’évacuation de l’eau pluviale est essentiellement reportée sur des caniveaux sous–dimensionnés, défectueux ou inexistants. Lors des évènements pluvieux, l’eau dévale en rivières, se frayant un passage dans les rues, s’infiltrant dans les maisons et ravinant les revêtements routiers quand ils existent ;

• L’ imperméabilisation des sols par les sachets enfouis nuit également à la production agricole urbaine ;

• L’élevage souffre également de l’abondance des plastiques avec des conséquences mortelles pour les chèvres et les autres animaux qui s’étouffent avec ;

Sans ramassage organisé des déchets, les initiatives individuelles tendent à incinérer ces plastiques, polluant dangereusement l’environnement. Les fumées sont nocives pour la population. À noter que le gouvernement décrète régulièrement l’interdiction ou la taxation des producteurs de sachets mais ces politiques restent lettres mortes. Pourtant, le plastique est une matière première récupérable avec une valeur économique, et il est possible de transformer ce problème de gestion des déchets en une opportunité de création d’activités, génératrices de revenus pour les populations les plus pauvres.

Alors que beaucoup d’acteurices à Ouagadougou, et plus largement en Afrique, recyclent les plastiques durs (récipients, bassines, …), l’association Afrique Solidaire constate que les sachets sont rarement récupérés, et ce pour plusieurs raisons : 

• Leur légèreté et leur volume demandent une logistique de ramassage et de transport particulière ;

• Des difficultés sont rencontrées au niveau du nettoyage : les sachets emprisonnent les saletés et leur lavage nécessite une importante main d’œuvre pour un travail pénible et fastidieux. Le lavage ajoute une problématique de salubrité du lieu de travail et nécessite de grands espaces pour les sécher.

Avec la mairie de Koubri (collectivité située à 30 km au Sud de la capitale Ouagadougou), l’association Afrique Solidaire se propose de relever ces défis en mettant en place le projet « Green Koubri ».

À Ouagadougou, un enjeu fondamental de la gestion des déchets solides est la collecte, le traitement et la valorisation des sachets en plastique. Pour cela, l’association Afrique Solidaire veut expérimenter une filière pilote de recyclage comme modèle de développement économique et d’assainissement, dénommée « Green Koubri ». Le projet apporte son appui à toutes les étapes de la chaîne d’activité qui mène à la valorisation des sachets plastiques. Il propose des solutions innovantes telles qu’une collecte réalisée par des acteurices indépendant·e·s, une centralisation des déchets dans des comptoirs d’achats, une transformation par des techniques simples et accessibles et une revente à l’industrie locale. Le projet vise la multiplication de ce type de filière, en collaboration avec les acteurices privé·e·s et institutionnel·le·s de l’assainissement à Koubri et à Ouagadougou. 

L’objectif du projet est de mettre en place des filières spécialisées dans les opérations de récupération et de recyclage des déchets plastiques, adaptées aux contraintes du milieu urbain en Afrique. Outre son impact environnemental, le projet cherche à contribuer au développement économique local via l’appui à un réseau d’initiatives privées de collecte (associations de femmes, de jeunes), de tri, de déchiquetage, de lavage et de séchage. Ces initiatives, parfaitement intégrées dans le paysage communautaire local, constituent une source avantageuse d’approvisionnement en plastique recyclé pour les industries de fabrication de produits finis (tuyaux, isolants électriques, arrosoirs, seaux, etc). Les plastiques recyclés viennent en remplacement, partiel ou total, de matière première neuve.

Septembre 2019 : Intervention à l’école Anatole France

Une seconde campagne de sensibilisation est organisée avec l’école Anatole France de Villeurbanne. Comme initiée avec les élèves de l’école Jean Zay, plusieurs interventions seront organisées tout au long de l’année scolaire avec différentes classes afin de sensibiliser les enfants aux projets du Karnaval en matière d’accès à l’eau. Chaque intervention, d’une durée de deux heures, aborde notamment l’histoire du Burkina Faso ainsi que nos projets associatifs locaux et internationaux. 

Avril / Mai 2019 : Interventions à l’école Jean Zay

L’échange de lettres qui a débuté en septembre 2018 avec l’école Jean Zay de Villeurbanne s’est poursuivi tout au long de l’année scolaire. En parallèle, une sensibilisation aux problématiques de l’accès à l’eau, et plus globalement sur le Burkina Faso, a été réalisée auprès de nombreuses classes de cette école. 

Cette sensibilisation auprès des élèves se déroule en plusieurs étapes :

• Un diaporama de photos est tout d’abord présenté aux classes afin d’illustrer les paysages et la vie quotidienne au Burkina Faso. S’ensuit un échange avec les élèves sur ce que les images leur inspirent ;

• Une présentation est faite sur les différents projets de l’association, au niveau international et au niveau local en exposant le festival et les activités qui sont organisées tout au long de ce dernier. Nous mettons également en avant notre partenaire local « Afrique Solidaire » avec qui nous coordonnons toutes les actions ;

• Un historique du Burkina Faso est présenté afin de faire découvrir aux élèves le fonctionnement et la vie burkinabée. Un tour d’horizon sur le pays est dépeint : le climat, les infrastructures, les modes de vie, les religions, la culture ou encore la politique ;

• Pour finir, une initiation à la langue Mooré, dialecte principal du Burkina, clôture la sensibilisation.

Mars 2019 : Nouveau forage réalisé

Après de nombreux échanges réalisés avec notre partenaire Afrique Solidaire et la population locale de Kiedpalgo sur l’emplacement du forage, ce dernier a finalement été réalisé proche de l’église. En effet, cet emplacement se révèle pratique et accessible par la population. Il s’agit d’un lieu de rassemblement fort qui nécessite un point d’eau afin d’approvisionner les populations des alentours. Ce nouveau forage a été finalisé en mars 2019 grâce à la subvention du « Fonds Eau » (cf rubrique « NOS PARTENAIRES »). Le Karnaval a donc pu mettre en place un nouveau point d’eau !

Fin 2018 / Début 2019 : Une nouvelle dynamique

Depuis près de 12 ans, nos bénévoles se rendent au Burkina et découvrent les coutumes et traditions des populations locales. Afin de partager cette richesse culturelle, le Karna a voulu organiser un échange de lettres entre l’école primaire de Kiedpalogo et l’école Jean Zay de Villeurbanne. 

Depuis septembre 2018, l’échange épistolaire a été lancé ! Les enfants de CE2-CM1 ont pu se présenter, poser des questions et parler de leurs traditions et habitudes. Ces lettres manuscrites ont été apportées et rapportées par Miki, l’un de nos bénévoles, lors de son voyage au Burkina au mois d’octobre. Deux échanges de lettres sont prévus avant la fin de l’année. Cet échange a montré aux enfants de Villeurbanne une autre façon de vivre et de jouer. Les enfants de Kiedpalogo ont pu prendre conscience du fait que leurs traditions soient riches et précieuses.

Octobre 2018 : La réhabilitation et un nouveau forage !

Cette année encore, le Karna continue ses actions de réhabilitation de forages dans le village de Kiedpalogo, avec en plus une bonne nouvelle : une nouvelle subvention exceptionnelle du Fonds Eau !

–> Cela signifie que nous allons pouvoir réparer 3 forages mais aussi en construire un nouveau ! 

La construction d’un nouveau forage représente environ 10 000€. Il sera construit par une entreprise locale, et des artisans réparateurs seront formés pour assurer le bon entretien de la pompe.

Il faut maintenant déterminer dans quelle zone sera implanté le forage : c’est là qu’intervient notre partenaire local Afrique Solidaire (AS). AS a profité de la présence sur place de nos bénévoles Miki et Théo pour organiser une grande réunion au village avec l’AUE (Association des Usagers de l’EAU), Afrique Solidaire et les habitant·e·s du village.

Le but de ce rassemblement est donc de fixer un lieu pour implanter le nouveau forage. Ce lieu doit être choisi selon les analyses des sols faites en 2017 : 5 bornes = 5 endroits où il est possible de construire un forage ont été définis par une entreprise spécialisée. Les habitant·e·s doivent décider lequel des 5 choix serait le plus adapté pour eux. Ce nouveau forage devra être finalisé aux alentours de Mars 2019.

Juillet 2017 : L’accès à l’eau

Depuis les premières visites des Karnavaleu·ses·x et les analyses des sols faites au mois d’avril pour le nouveau projet Kiedpalg’eau, l’association a pu financer la réparation de 3 forages sur les 8 du village qui nécessitent une réhabilitation. Les réparations allant de 500 à 1500€, l’autonomisation se fait petit à petit. Les réparations sont différentes selon les forages. Elles vont du changement des tuyaux, passant du galva à l’inox, à la construction de margelles en béton pour éviter la stagnation d’eau.  

La situation géographique du nouveau projet est très différente de celle du projet précédent, nous sommes maintenant dans une zone plus proche d’une banlieue grandissante que d’un village isolé, les contraintes ne sont donc pas les mêmes.

À Pella (lieu du précédent projet), aucune infrastructure hydraulique n’était présente avant notre arrivée alors qu’à Kiedpalgo, le problème est différent : de nombreux forages ont été construits il y a plusieurs années par des associations ou entreprises mais aucun suivi n’a été fait, les forages sont donc à l’abandon. La mission du Karnaval est donc de réhabiliter ces forages et surtout d’organiser leurs bons fonctionnements grâce à la création sur place d’Association d’Usagers de l’Eau, de Comités de Gestion mais aussi en sensibilisant les habitant·e·s sur l’usage des forages. 

Cette année ce sont 5 bénévoles qui se sont rendu·e·s au Burkina. Sur place iels ont rencontré la population , les chefs de village, les administrations et ont assuré le suivi des travaux. Au village l’échange avec les habitant·e·s est très important, il faut informer la population quant au fonctionnement de notre association car nous sommes souvent confondus avec une ONG ce qui crée des incompréhensions sur certains points.

Le projet Kiedpalog’eau a encore bien fonctionné cette année, l’autonomie du village avance, le Karna améliore ses connaissances sur le terrain d’un point de vue géographique, administratif et sociologique ce qui facilite la continuité du projet.

La bonne tenue du projet humanitaire repose sur la collaboration entre le Karnaval et l’association Burkinabée Afrique Solidaire (AS), jeune association portée par le sociologue Lébrini Dadjouari. AS assure pour nous le suivi du projet durant toute l’année, elle organise les AUE (Association des Usagers de l’Eau) et est notre indispensable soutien local. Cette association évolue de plus en plus et élabore maintenant leurs propres projets humanitaire, comme le projet Green Ouaga qui consiste à revaloriser, via des broyeuses, les déchets plastiques qui recouvrent le pays. Nous vous tiendrons au courant de l’évolution de ce projet !

En attendant , si vous voulez découvrir un peu plus Afrique Solidaire : http://ecosolidaire.simplesite.com/

Avril 2017 : Nouvelle mission au village

Juste après le festival, notre (ancien) responsable projet s’est rendu au Burkina Faso pour une durée de 1 mois. Il a pu rencontrer plus en détail les différents acteurs du projet, passer du temps au village pour mieux comprendre son fonctionnement et superviser les premiers travaux.
De nombreux entretiens avec Dadjouari Lébrini et le président de l’ABND ont permis de définir des actions prioritaires à mettre en place.

A savoir :

La création de l’AUE (Association des Usagers de l’Eau), qui sera en charge de mettre en place des comités de gestion sur chaque forage (anciens comme nouveaux).

Une étude diagnostique des différents forages pour connaître précisément leur état et le coût de leur réparation, ainsi que le coût de mise en place d’une superstructure (dalle et murs en béton pour protéger l’eau des infections comme les déjections animales).

Une étude géophysique des sols pour connaître les emplacements où l’on peut implanter de nouveaux forages dans le futur.

L’équipe de Yiponé Service démonte un forage pour connaître l’origine de la panne.

Une réunion a été organisée avec un bon nombre de villageois·e·s pour définir ensemble les rôles de l’AUE, son fonctionnement et un calendrier d’actions à mettre en place. Dadjouari les a ensuite contacté·e·s pour les démarches administratives et la rédaction des statuts de l’association.

Pendant le temps passé au village, l’entreprise Yiponé Service (notre prestataire technique sur les infrastructures) est venue réaliser les études diagnostiques et géophysiques.

La présence d’eau est détectée grâce à la technique de la résistivité électrique des sols.

En juillet, de nouvelleaux karnavaleu·se·x se rendent au Burkina et seront en charge de superviser les travaux de réparation des forages et continuer à accompagner l’AUE dans sa structuration.

Été 2020 : aide exceptionnelle dans la lutte contre le COVID-19

À l’initiative d’Afrique Solidaire, le Karnaval a participé à un projet d’achat de lave-mains, de masques et de gel hydroalcoolique, ainsi qu’au financement de séances de sensibilisation aux gestes barrières. Pour cela, le Karnaval a bénéficié du Fonds Eau, qui a débloqué des fonds visant spécialement à endiguer la pandémie de COVID-19.